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Histoire de Mézidon Canon et de son canton
11 août 2008

Quelques seigneurs du Canton

La paroisse des Authieux-Papion tire son nom, en partie, d’une famille normande, qui fut Hugues Papion, qui donna au XIIe siècle à Ste-Barbe et à Grestain, des terres de son domaine du Doux-Marais. Au XVe siècle, on trouve Jean Le Bouteiller comme seigneur des Authieux, puis les Le Prévost de Coupesarte et aussi les De La Varende, par le biais de Léon Mallard, seigneur de la Varende, mais aussi seigneur-patron des Authieux-Papion, né en juin 1692.

Sur Biéville (Biéville-Quétiéville), il y avait-les De Morant à laquelle appartenait le château de Rupierre, puis par succession au Marquis du Plessis-d’Argentré. Sur l’ancienne commune de Querville, rattachée à Biéville, il y avait Jacques de la Lande, seigneur de Querville, puis au XVIIIe siècle, la commune appartenait à la famille De Fergant. Quétiéville appartenait à la famille De Montbrun.

Castillon-en-Auge dont les seigneurs s’appelaient Robert de Castillon, puis son fils Nicolas vivait au XIIIe siècle. En 1463, Guillaume d’Anisy était seigneur de Castillon et le dernier possesseur de ce fief fut Jean-Alexandre de Dunot, baron de Vieux-Pont.

Coupesarte, comme son nom l’indique, appartenait à la famille de Coupesarte, puis aux Le Prévost. Il apparaît qu’un Philippe de Campgrin, seigneur de Coupesarte, donna sa fille à Jacques Le Roy en 1602.

A Crévecoeur-en-Auge, il y a eu les de Crévecoeur (Jean, Hugues, Guillaume et Jehan), reconquis sur les anglais par Dunois et les comtes de Clermont et de Nevers, en 1448. Il revient aux De Ferrières puis pas successions aux de Montmorency. Le château servit de prison à Claude de Sainctes (évêque d’Evreux).

Condé-sur-Ifs, qui, comme on a pu le voir est la réunion de deux villages : Condé-sur-Laison et Ifs-sur-Laison en 1844. Dans le premier village, on y trouve le nom de Colin des Essarts, qui a reconnu, en 1309, devoir une rente à Ste-Barbe. Puis les Marguerit, seigneurs de Condé-sur-Laison, Mézières et de Guibray, ils possédaient le château de Versainville. A Ifs-sur-Laison ce sont les Costard d'Ifs.

Croissanville appartenait à Jean de Pont-Audemer, seigneur de Croissanville et d’Avenay. Il y a établi une collégiale (XIVe siècle) dont le seigneur avait le droit de présentation des prébendes (les bénéfices). La seigneurie et les droits de présentation des prébendes passèrent à la famille de Bailleul. Ives de Bailleul possède le tout en 1610, puis Jacques de Bailleul en 1659. Ce fief fut érigé en Marquisat* en 1691 (marquisat de Cressanville) qui comprenait alors les fiefs du Quesnay, Glatigny, de Haubert, de Méry, de Bissières, et de la sergenterie d’Argences (haut de la butte).

Au XIVe siècle, un certain Jean Barate possède Grandchamp (Grandchamp-le-château), puis Jean d’Anisy. Au XVIIe et XVIIIe siècle, Grandchamp appartenait à la famille Le Prévost, tout comme le marquisat de Saint-Julien-le-Faucon et Coupesarte. Raoul Tenneguy Le Prévost n’eut pas de descendant mâle, et sa fille épousa Armand de Montault, chevalier et seigneur de Quinzac.

Lécaude, successivement tenu par les Thabarye, les Bouteiller et les Duval de Bonneval (dont une branche emprunta le nom de Lescaude). Lécaude était aussi habitée par un grand nombre de bourgeois et de gentilshommes : les Filleul de Saint-Martin, Lambert du Val (un des 100 gentilshommes de la maison du Roi), Lambert de la Chapelle, de Lespée.

La commune de Magny-la-Campagne appartenait au XVe siècle à Richard de Caourches (de 1464 à 1472), puis début du 16e siècle à un noble de Picot (1502), noble, prêtre et curé de Bissières. La Seigneurie est probablement passé de l’un à l’autre par le mariage d’une de Caourches avec un de Picot. Elle est resté aux mains des De Picot jusqu’à la révolution.

Magny-le-Freule a appartenu pendant des siècle à la famille de Bonenfant.

Sur Méry-Corbon, Il y avait sur cette commune le fief de Montfreule, qui appartenait aux de Bonenfant (François), déjà seigneur de Magny-le-Freule. Pour l’anecdote, Mme de Caumont, la mère d’Arcisse de Caumont était une descendante des Bonenfant. Le célèbre Arcisse de Caumont a donc hérité du manoir de Montfreule et de la Motte. Deux autre fiefs se trouvaient sur la commune de Méry-Corbon, les fiefs de Mannetot (au nord de Montfreule) et de Mathan (au nord de Mannetot). Celui de Mannetot appartenait au Comte Titaire de Glatigny, hérité par son épouse du Marquis de Dollon.  Sur le fief de Mathan, le seigneur était parent de la famille de Mathan, de Cambes et de Longvilliers, décédé sans descendance.

Le premier seigneur d’Ecajeul, fut le fondateur de Mézidon et de l’abbaye de Sainte-Barbe-en-Auge, c’est-à-dire Odon Stigand. La terre revient ensuite, comme toutes ses autres terres, aux de Tancarville. Puis aux de Courcy et aux d’Orglandes. Lors des invasions anglaises, elle appartenait aux Paisnel, qui perdit le fief en faveur de Richard Wright, mais les Paisnel récupèrent ensuite leurs terres. Puis apparaît la famille Vauquelin de la Fresnaye (XVIe siècle), mais aussi un Jean de La Flèche, seigneur de Grisy, Thieuville, Bretteville, Donville, Quesnay, Escures, Viette, Le Mesnil-Mauger et Ecajeul.

Concernant Le Mesnil Mauger, on trouve en 1128 un Serlon du Mesnil-Mauger, seigneur du Mesnil-Mauger, puis un Geoffroy du Mesnil-Mauger, que Philippe-Auguste lui enleva pour les concéder à Pierre de Thiliay. Ce dernier n’eut qu’une fille, qu’il maria à Eudes de Tremblay. Cette famille existe au Mesnil-Mauger jusqu’en 1290. Puis en 1646, Jean de La Flèche, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi. Un siècle plus tard apparaît un Pierre Fergant, écuyer, conseiller du Roi et son auditeur en la chambre des comptes, aides et finances de Normandie, seigneur du fief de Vaux, patron présentateur de Querville, seigneur honoraire du Mesnil-Mauger, des fiefs du Coin, de Capomesnil, Vieux-Manchon et autres lieux (le Coin et Capomesnil étant situé à Mesnil-Mauger). Henry de Mannoury était seigneur du Coin en 1555 (voir l'article sur les De Mannoury, seigneurs du Mont-de-la-Vigne), quant à Capomesnil ou Carouges, il devait appartenir à Thomas et Jehan de Carouges. Compte-tenu de l'étendue de la terre du Mesnil-Mauger, d'autres seigneurs ont dû exister.

A Sainte-Marie-aux-Anglais, on trouve un Robert de Tremblay qui donna à l’abbaye de Grestain, en 1302, toutes les rentes et seigneuries qu’ils possédaient dans les paroisses d’Ouville et de Sainte-Marie pour la somme de quatre-vingt livres et soixante sols tournois. En 1483, apparaît un Jehan de Drosay, seigneur de Sainte-Marie-aux-Anglais (Sainte-Marie-en-Auge ?), qui assista à l’interrogatoire de plusieurs criminels détenus à Saint-Pierre-sur-Dives. Lesdits malfaiteurs furent condamnés au fouet et au pilori. Jacques Drosay de Sainte-Marie, qui fut décoré de l’ordre de Malte en 1631, était-il un de ses descendants ?

Concernant Saint-Crespin commune à laquelle fut rattachée Cerqueux-en-Auge, on trouve, sur cette dernière, un Hue de Beuville, seigneur de Beuville, Cerqueux et Cambremer.

Au XIIe siècle, la terre de Canon appartenait à Odon de Canon, qui donne à l’abbaye de Sainte-Barbe toutes leurs terres sur la commune du Mesnil-Mauger. Ces donations furent confirmées par Rabel de Tancarville (leur suzerain). Ses donations étaient en remerciement de la famille d'Odon de Canon et ses fils, car ils avaient été sauvés par les chanoines de Sainte-Barbe-en-Auge, lorsqu'ils étaient poursuivis par la justice du Roi Henri. Puis elle passe aux De Franqueville (XVe siècle), aux De Sarcilly (XVIe siècle). Elle est enfin racheté par un nommé Le Sueur, bourgeois de Caen qui fut anobli. Enfin à la famille de Berenger  ou Beranger (sieur de Cerqueux) par le mariage de jeanne Le Sueur à Thomas de Béranger. Les De Béranger la vende à vil prix, lors de la révocation de l’édit de Nantes (1685), elle appartenait alors à Robert de Béranger, protestant. Outré des atteintes à sa religion, il quitta la France et partit s’établir en Angleterre où il y meurt, sans enfant, en 1738. Le domaine revient alors à son neveu, Jacques Morin du Mesnil, seigneur de Vieux-Fumé. Elie de Beaumont épousera sa fille Anne Louise Morin du Mesnil. L’avocat demande alors à être réintégré dans la propriété du château de Canon. Ce qu’il obtint vers 1770. Il restaure alors le château.

Concernant le Château du Breuil, il a appartenu à la comtesse de Moncel, née de Révilliasc. Puis à la famille de Sarcus, dont deux de leurs fils sont morts pendant la première guerre mondiale et le 3e reviendra avec la Légion d'Honneur. Les terres du Breuil ont appartenu aux Heudine, seigneur de Coupigny et d'Airan, puis par alliance aux de Grieu de Grandouet (près de Cambremer). D'autres seigneurs ont dû aussi posséder les terres du Breuil et alentours.

Quant à Mézidon, le premier seigneur en fut Odon Stigand, seigneur d’Ecajeul. Puis son fils Robert et enfin Agnès de Stigand, qui donna ses terres à son époux, Rabel de Tancarville. La terre de Mézidon resta dans cette famille pendant plus de 3 siècles, quand l’une des descendantes, héritière de la terre, car plus aucun enfant mâle n’existait, la donna à nouveau à son époux le vicomte de Melun. Puis celle-ci passa à une abbaye, celle de Grestain, car Jean de Melun (fils), fut prisonnier à la bataille de Caen en 1347 et il dut vendre sa terre pour retrouver sa liberté. C’est ainsi que la terre de Mézidon fut étroitement liée, à l’histoire de l’abbaye de Sainte-Barbe-en-Auge.

Sur la commune de Monteille se trouve le château du Mont-de-la-Vigne qui a joué un rôle important lors des guerres de religion au XVIe siècle avec les de Mannoury. Dans le cimetière on trouve quelques nobles personnages tels que les De Tesson et les Paterelle de Touvoye.

Sur Notre-Dame-de-Livaye, on trouve le seigneur de Thibouville

Sur les terres de Plainville (Percy-en-Auge / Ecajeul), existait un Guillaume de Pléville, qui donna au prieuré de Sainte-Barbe un pré nommait « gros marais » situé entre Ouville et Ecajeul, auquel son fils Roger de Pléville ajouter deux acres de prairies. Puis vint ensuite la famille de Labbey qui possédait, au XVe siècle la seigneurie de Plainville, Jeanne de Labbey qui la possédait avait épousé Jean d’Argouges. Le château appartenait encore au XIXe siècle à la famille de Plainville.

Concernant Percy-en-Auge, à l’origine, venant de Norvège, un certain Mainfred de Percy vint s’établir en Normandie et il semblerait que la création de Percy vienne de cette famille de Percy, qui aidèrent Guillaume à conquérir l’Angleterre et donna son nom à l’une des premières familles d’angleterre. Parents des Percy dont la ville se situe dans la Manche, on trouve un Guillaume de Percy, né à Percy-en-Auge dont l’un de ses descendants fut Comte de Northumberland.

Saint-Julien le Faucon appartenait au XIVe siècle à Foulque du Merle, Maréchal de France, puis à la famille Le Prévost. Jean de Malherbe fut reconnu au tabellionnage (officier public) de par son mariage avec Anne-Jeanne de Courseulles en août 1718.

Saint-Loup de Fribois appartenait aux de Fribois (Robert, Pierre, Odon), mais ceux-ci prirent le parti de Jean-Sans-Terre contre Philippe-Auguste (XIIe siècle). Leurs terres furent confisquées et vinrent dans les mains de Pierre de Tilly. Celui-ci fonda le prieuré de Saint-Loup de Fribois et le donna à l’abbaye de Sainte-Barbe-en-Auge. Odon de Fribois, qui était resté en Angleterre, ratifia les donations faites au prieuré, concernant les terres qui lui restaient à Saint-Loup de Fribois.

Vieux-Fumé. Cette seigneurie a appartenu aux du Mesnil et aux de Colleville. Sur Vieux-Fumé il y a aussi le hameau de Cauvigny dont le château a appartenu au baron Laigre de Grainville.  Sur le hameau de Vaux, le seigneur était Robert de Vaux. Le château de Vaux a appartenu aux de Cairon qui fut racheté par M. Rioult d’Avenay, ancien gouverneur de la ville de Falaise et seigneur d’Avenay qui le céda à son fils Rioult de Villaunay qui créa le parc et la plupart des plantations. Arcisse de Caumont en hérite en 1842, de par son épouse Aglaé qui n'était autre que la fille de Rioult de Villaunay dont l'épouse était une De Bonenfant.

Définition du droit seigneurial
* Marquisat : Titre de dignité qui était attaché à une terre dont la seigneurie s’étendait sur un certain nombre de paroisses.

Sources : Statistiques monumentale du Calvados par Arcisse de Caumont.
Mémoires de la société des antiquaires, 1834.
Histoire de Lisieux par M. Louis du Bois, 1846
Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire des familles nobles de France par De la Chenaye Desbois, 1775.
Extrait des chartes et autres actes normands ou anglo-normands de Léchaudé d'Anisy, 1834.
Histoire de Normandie par Ordericus Vitalis, 1619.

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