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Histoire de Mézidon Canon et de son canton
30 juillet 2008

Abbaye de Sainte-Barbe-en-Auge

abbaye_de_Ste_Barbe

L'histoire de l'abbaye de Sainte-Barbe en Auge, riche prieuré de Mézidon-Canon

Le fils d'Odon Stigand, Robert, avait rapporté de ses voyages en Orient des reliques de Sainte Barbe. A son retour, il trouva son frère Maurice très gravement malade ; les reliques de Sainte Barbe opérèrent sa guérison, et, comme dans beaucoup de légendes, la Sainte apparut au malade et lui ordonna d'aller trouver son père et de se rendre avec lui à l'église St-Martin-d'Écajeul pour y faire célébrer la messe en son honneur.

Odon Stigand, convaincu de la vérité de l'apparition et frappé de la guérison de son fils, s'empressa de se rendre à ses prières et fit transporter les reliques de sainte Barbe dans la chapelle de St-Martin-d'Écajeul (Sanctus Martinus de Escajolo), située sur la rive droite de la Dive, puis il institua six chanoines réguliers.

La première fondation de Ste-Barbe eut lieu vers l'an 1055, et la charte par laquelle Odon Stigand constitua l'établissement est de 1058 ; elle fut approuvée par Guillaume le conquérant en 1060.

Odon Stigand mourut à Rouen en 1066 ; l'archevêque Maurille assista à ses funérailles avec divers seigneurs ; il fut enterré dans le cloître de l'abbaye de St-Ouen.

Maurice, son fils aîné, devenu titulaire de la baronnie d’Ecajeul, par le fait que l'ancienne chapelle devient trop petite pour contenir l'affluence des pèlerins, il entreprend la construction d'une nouvelle église. Pour cela, il détruit le château de son père et emploie les matériaux à la construction d’une belle église qu’il élève à la place de la chapelle de Sainte-Barbe, à laquelle il consacre aussi le nouvel édifice. Celle-ci, beaucoup plus grande, comporte deux clochers, deux cloîtres, un mur d'enceinte, un grand portail surmonté de deux tours carrées, une vaste nef de cinq arcades et voûtes, une tour lanterne et le chœur avec deux clochetons.

Blason_de_sainte_barbe_en_augeRobert et Maurice, ainsi que des seigneurs des environs (voire liste ci-dessous) augmentèrent encore cet établissement.

Concernant la destinée de Sainte-Barbe, on sait qu'elle passe à la famille de Tancarville par le mariage d'Agnès Stigand avec Rabel de Tancarville, reste à savoir de qui Agnès était la fille.

On peut lire ici et là, que les fils d'Odon Robert et Maurice ne laissèrent pas de postérité, mais ils avaient deux sœurs, dont l'une se fit religieuse à l'abbaye de Sainte-Trinité de Caen, en 1066 (à cette occasion, Odon Stigand donna au prieuré l'église de Guibray avec les dîmes et les droits de sépulture, le patronage et les dîmes des églises de Falaise) et l'autre, Agnès, qui serait née en 1042, épousa Rabel de Tancarville (en 1065), fils de Guillaume de Tancarville auquel elle porta tous les biens de sa famille. Mais on trouve aussi une Agnès Stigand née en 1105, ce qui ne la ferait pas la fille d'Odon mais d'un de ses fils, et se serait mariée vers 1128. Quelle est la vérité ?

Les destinées de Sainte-Barbe furent par cela mises entre les mains de la famille de Tancarville, et Rabel en fut en quelque sorte le second fondateur.Statue_de_Sainte_Barbe 

En 1128 des chanoines réguliers du couvent d'Eu y furent appelés par Rabel qui avait épousé Agnès, sœur de Maurice et de Robert Stigand. Rabel donna, notamment, tout ce qu'il possédait sur la rive droite de la Dive. Ce fut alors que Ste-Barbe devint prieuré. Il mit à la tête de ces chanoines Guillaume d'Évreux, trésorier du roi, qui venait de prendre l'habit religieux dans un ermitage près de Breteuil. Guillaume, s'étant associé deux religieux, se rendit en 1128 à Sainte-Barbe, favorisé par Jean Ier, évêque de Lisieux. Ce prieuré ne tarda pas à devenir très riche, grâce à des donations considérables qu'il reçut tant en France qu'en Angleterre, non seulement de plusieurs rois, mais encore de plusieurs évêques. Les papes de leur côté lui accordèrent beaucoup de faveurs, tels qu'Innocent II, Adrien IV en 1156, Luce l en 1184, Alexandre III, Grégoire VIII, Urbain II, Boniface VIII en 1298.

En 1135, Rabel de Tancarville, seigneur de Mézidon, donna une nouvelle charte au prieuré de Ste-Barbe. En 1137, le roi Étienne logea à Ste-Barbe pendant le siège de Mézidon ; ensuite il confirma à ce prieuré toutes les donations qui lui avaient été faites anciennement par une charte datée de Pont-Audemer.

En 1186, par une charte donnée à Bures, près Bayeux, Henry II, roi d'Angleterre, ratifia toutes les donations faites au prieuré de Ste-Barbe. Richard cœur de lion (1196) accorde aussi sa protection au prieuré de Ste-Barbe. Le prieuré fut visité par Jean sans terre en 1201 et en 1203. La même année (1203), le prieuré de Graville, près du Havre, fut donné à Ste-Barbe par Mallet de Graville qui l'avait fondé. Ste-Barbe possédait un prieuré, des terres et des moulins en Angleterre. Quand Odon Rigaud visita Ste-Barbe en 1254, il y trouva trente-quatre chanoines. En 1292, Robert de Tancarville, seigneur de Mézidon, approuva et ratifia les donations, échanges, opérés dans l'étendue de la baronnie de Mézidon et des fiefs qui en dépendent.

On lit dans les Chartes des Ducs de Normandie, que ce Prieuré possédait en Angleterre les seigneuries de Becford, de Greham et d'Aiston, des terres dans le Val de Gloucester, et la Chapelle de St-Jean, sur les fossés de la ville de Worcester. Guillaume Mallet (riche famille normande) lui ayant aussi adjoint Sceau_de_l_abbaye_de_Ste_Barbedes revenus de sa seigneurie de Coleby.

Les Seigneurs normands ne montrèrent pas moins de libéralité envers cette maison religieuse ; voici les noms de ceux que l'on trouve dans les Chartes de ce monastère :

Guillaume, Seigneur de Mirebel.
Serlon, Seigneur du Mesnil-Mauger, 1128.
Geffroy, id. , fils de Théodoric, 1182.
Lesca, veuve de Robert d'Abbetot.
Riculfe et Richard, Seigneurs de Percy.
Scholastique, Dame de Clibet.
Alexandre, Seigneur de Bouttemont.
Adam, Seigneur de Magny.
Roger, Seigneur de Pelleville.
Guillaume, Seigneur du Breuil.
Amaury de Sablé, Seigneur de Gacé.
Hugues de Montfort, Seigneur de Saint-Laurent-des-Monts.
Guillaume de Crèvecoeur, Seigneur de Vendoeuvre
Guillaume de Tilly, fils de Jean et Guillaume de Glos, Seigneurs d'Ocaignes.
Roger Malfilâtre, Seigneur de Cotun.
Serlon de Graie, Seigneur de Graie.
Geffroy de Brucourt, Seigneur de Savigny.
Hugues de Victot et Guillaume de Pontfol, Seigneurs de Pontfol.
Robert de Montfort, Seigneur du Plessis-Esmangart, hodie Dozulé.
Robert et Raoul de Gouvis, Seigneurs de Gouvis, Poussy, Baron, et le Theil.
Henri d'Argences et Mathilde de Gouvis, sa femme.
Guillaume, Raoul et Gislain de Rupierre, Seigneurs de Frenouville.
Richard de Manneville, fils de Gondouin, Seigneur de Manneville.
Robert d'Abelon, Basilie d'Aigneaux, sa femme, et Guillaume leur fils, Seigneurs de Canon.
Guillaume Chièvre, et Alicie de Canon, sa femme.
Jean de Rupierre, fils de Guillaume, Seigneur de Canapeville, 1250.
Guillaume de Prunelé, Chevalier, fils de Hugues, Seigneur de Prunelé.
Jean d'Angerville, Chevalier, 1253.
Girard de Tournebu, Baron de Cesny en Cinglais, 1253.
Robert, Seigneur de Sainte-Marie, fils d'Ives, Néel de Sainte-Marie, son oncle, et Hugues, son frère, 1254.
Hugues de Poilley et Alicie Herbert, sa femme, 1258.
Pétronille, Dame de Bray, et Guillaume du Hommet, son fils, 1231.
Robert de Percy, Seigneur de Percy, 1303.
Étienne Bonenfant, Seigneur de Magny-le-Freulle, 1316.
Pierre de Vaux, Seigneur de Vaux-la-Campagne, 1286.
Robert et Jean du Tremblay, Seigneurs du Mesnil-Mauger, 1253.
Geffroy Poilvillain, 1290.
Raoul, Robert et Geffroy de Meheudin, 1234.
Jean de la Ferté, Seigneur de Gacé, 1322.
Robert Baron de Courcy, Richard et Guillaume, ses fils, Chevaliers, 1279.
Henri Malherbe, fils de Hugues, Seigneur de Graie, 1245.

Entre ces Seigneurs, bienfaiteurs du prieuré de Sainte-Barbé, trois familles surtout, se font marquer d'une manière plus particulière :

La première est celle de Louvel. Elle avait une branche Anglo-Normande, qui donna un Grand Chancelier d'Angleterre, sous le Roi Henri Ier. La branche Normande possédait les terres de Soquence, de Querville, Quiétieville, Biéville-en-Auge, Canapeville, Bonneville-la-Louvel, etc. C'est dans cette dernière Commune qu'était situé le Prieuré de Montfauqueran, qu'elle donna au prieuré de Sainte-Barbe, ainsi que le patronage de la Paroisse de Bonneville, à laquelle elle a laissé son nom.

La seconde famille est celle de Mallet de Graville. Guillaume Mallet fonda, en 1203, le riche Prieuré de Sainte-Honorine de Graville (près du Havre), et le donna aux religieux de Sainte-Barbe, qui eurent l'administration supérieure de cette maison, fondée pour leur ordre. L'Archevêque de Rouen confirma, la même année, la fondation du Sir de Graville.

La troisième famille est celle de Tilly (ou Thillay). Pierre de Thillay ayant pris en 1204 le parti de Philippe Auguste contre Jean sans terre, fut nommé par le premier de ces Princes, Bailly et Gouverneur de Caen. Comme il lui rendit de grands services dans l'exercice de cette place, il reçut en récompense, par une Charte datée de Bonneville-sur-Touques, en 1206, la terre de Saint-Loup de Fribois, confisquée sur Robert de Fribois resté en Angleterre, et les terres du Mesnil Mauger, de Vaux-la-Campagne et de Barneville confisquées sur des Seigneurs également resté partisans du Roi Jean sans terre.

Avec une partie de ces biens, Pierre de Tilly fonda, en 1210 ou 1217, le Prieuré de Notre-Dame de Fribois, dans la Paroisse de ce nom, et il le donna au Prieuré de Sainte-Barbe. Philippe-Auguste et Saint Louis confirmèrent par la suite cette fondation.

Les guerres anglaises du XIVe siècle vinrent désoler le pays. Le prieur de Ste-Barbe songea alors à se fortifier, et en 1358, le roi de France a autorisa les religieux de Ste-Barbe à lever un impôt.

Fragment de lettres-royaux daté de 1358, autorisant les religieux de Sainte-Barbe à lever un impôt sur tous leurs hommes et autres gui, pour éviter les dégâts des ennemis, voudraient se réfugier eux et leurs biens dans la forteresse dudit prieuré, afin de la rétablir et la mettre en état de résister à l'invasion des ennemis. Ces mêmes lettres autorisent également le prieur à nommer un capitaine dudit château et à le destituer quand il le verra bon être. Enfin, elles ordonnent aux gens du Roi de recevoir et reconnaître celui que ledit prieur leur présenterait pour occuper ladite charge de capitaine.

Suite à cela, on trouve en 1407, des lettres-scellées de Louis, prieur du moustier de Sainte Barbe capitaine et garde de par le Roi de la forteresse audit lieu de Sainte Barbe, par lesquelles il établit Robert Bonenfant ècuyer seigneur de Quétiéville son lieutenant ou connétable audit office de capitaine et lui donne la garde et gouvernement de ladite forteresse ordonne également à tous les sujets de ladite forteresse de lui obéir prêter et lui donner conseil confort et aide si mestier en a.

4 ans plus tard, en 1411, Charles VI, roi de France, donne mission de faire garder la forteresse du prieur par 12 hommes d’armes qui sont : Thomas de Carouges, Jehan de Carouges, Jean Ponchin, Robert de Bonnenfant, Roger d’Evrecy, Jehan Malnoury, Jehan de Fribois, Philippot le Chevalier, Colin Bonenfant et Massiot Benard.

L’année d’après, Michel de Cheux, lieutenant-général du bailli de Caen adjuge la charge de Capitaine de la forteresse du prieuré à Michel Bras-de-Fer, prieur dudit moustier, contre Robert de Bonenfant.

Le Gallia Christiana indique les noms des prieurs de Ste-Barbe depuis Guillaume d'Évreux (1128) jusqu'à Robert de La Ménardière, chantre de la Sainte-Chapelle de Paris, qui ayant obtenu de son oncle le prieuré de Ste-Barbe, le céda aux Jésuites de Caen en 1607, et qui obtint en 1609 l'assentiment des chanoines. Louis de La Ménardière, son prédécesseur, était en même temps abbé de Barbery. Il avait été le premier prieur commendataire de Ste-Barbe.

Voici leurs noms :

I. Guillaume I d'Évreux, qui avait quitté la cour pour vivre en ermite dans la forêt de Bréteuil sur Eure, appelé en 1128 à la tête de la nouvelle communauté, refusa le titre d'Abbé, et, s'étant contenté du titre et des fonctions de Prieur, donna tous ses soins à cet établissement. Favorisé par Arnulphe évêque de Lisieux, il réunit à Sainte-Barbe les prébendes de l'église Saint-Étienne de Ménil-Mauger ; il institua des chanoines, à l'instar de ceux de Sainte-Barbe, tant à Rouen qu’à Coutances qu'en Angleterre ; il fit trois voyages à Rome pour obtenir des papes leur bienveillance en faveur de sa maison. Ce Prieur jouissait d'une telle considération qu'Arnulphe, évêque de Lisieux, prêt à partir pour Jérusalem en 1147, lui confia le soin de son diocèse. Cet évêque, Arnulphe, fit les funérailles de Guillaume.

2. Daniel, passa, jeune encore, de l'Angleterre, sa patrie, en Normandie où Guillaume le revêtit, à Sainte-Barbe, de l'habit religieux, bientôt après le fit sous-prieur, le mit à la tête des chanoines qu'il avait établis à Becfort en Angleterre, et le désigna ensuite pour son successeur. L'évêque de Lisieux ayant confirmé cette nomination, Daniel fut appelé d'Angleterre et eut beaucoup de peine à accepter cette charge qu'il ne prit que par l'ordre de l'évêque. C'est à se sujet qu'Arnulphe lui écrivit sa seizième lettre. Son mérite et ses démarches lui firent beaucoup de protecteurs puissants, rois, papes et grands seigneurs, dont il fit tourner la bienveillance en faveur de sa maison: il avait fait sa démission après 1170, et mourut un 2 mars.

3. Gaufrid ou Geoffroi mort le 16 novembre, auteur d'un recueil de lettres.

4. Gautier eut quelques différents avec Lisiard, évêque de Sées, et avec l'Abbé de Troarn, relativement à l'abbaye de Couches, vers 1195. Sa mort arriva le 18 avril.

5. Guillaume II I'ermite. On parle de lui en 1209 et 1210. Mort le 29 janvier.

6. Henri. C'est à lui que le pape Honorius adressa le rescrit pour mettre un terme aux procès scandaleux qui, à l'occasion de l'élection de l'Abbé de Fécan, s'étaient élevés entre les Abbés de Saint-Taurin et de La Croix-Saint-Leufroi d'une part, et les moines de Fécan, d'une autre part. On fixe l'époque de sa mort au 28 auguste.

7. Roger s'occupa des intérêts de l'abbaye de Lyre. Arthur Du Monstier fait mention de lui à l'époque de 1226 et de 1235 à l'occasion d'un cartulaire de Saint-Évroul : il y a lieu de croire que c'est une erreur, l'initiale rapportée par ce cartulaire étant un A et non pas un R. Mort le 19 février.

8. Philippe I. Roger ayant donné sa démission. Philippe fut élu Prieur à l'unanimité par les soixante-six chanoines de Sainte-Barbe; Roger donna le premier son suffrage. Cette élection eut lieu le 20 janvier 1247. Elle fut confirmée dès le lendemain par Guillaume de Pont-de-l'Arche, évêque de Lisieux. Il mourut aussi le 19 février.

9. Nicolas, mort le 12 juillet.

10. Radulfe ou Raoul, dont il est question en 1276, mourut le 2 novembre.

11. Denis. 26 juin.

12. Robert I le bourgeois (Burgensis. 27 février.

13. Guillaume III d'Aunai, mourut vers 1332 le 25 septembre.

14. Guillaume IV de Lucé ou Loucei (Lucli on Lucke). 4 septembre 1335.

15. Guillaume V de Val-Semé (de Valle Seminala). 9 janvier 1352.

16. Guillaume VI de Lambert. 28 auguste.

17 . Guillaume VII de Vau-Varin ( Valle- Warini) . 22 juin 1385.

18. Louis le Vigoureux ou le Mignereux. 3 décembre 1408.

19. Giles Le fevre. Ce fut à ce Prieur que le pape Jean XXIII accorda pour lui et ses successeurs l'usage de l'anneau pontifical le 21 juillet 1410 ou 1411 (l'an I de son pontificat). Sa mort eut lieu le 28 février 1417.

20. Robert II de Cauchi (de Cancheâ). 19 décembre 1418.

21. Jacques Ratel. 12 décembre 1442.

22. Richard Maloisel. 21 juin 1454.

23. Philippe II de courmarel. 22 octobre 1484.

24. Jean I Ingier. 13 mai 1494.

25. Georges d'Arques mourut le 25 juillet 1496.

26. Étienne Blosset De Carrouges, évêque de Lisieux en 1482, était Abbé de Grêtain, de Cor-meilles, etc. ; il fut nommé Prieur de Sainte-Barbe le 31 auguste 1505. Dès le 13 juin, il s'était démit de tous ses bénéfices en faveur de son neveu Jean Le Veneur qui lui succéda à l'évêché de Lisieux. Il mourut le 31 octobre 1505.

27. Jean II Cousin. 1er auguste vers 1515.

28. Gabriel Le Boulanger donna sa démission en faveur du suivant, et mourut le 13 mai 1560.

29. Nicolas II Fouquet. 21 juin 1554.

30. Louis de La Ménardière, Abbé de Barberi, fut le premier Prieur commendataire de Sainte-Barbe.

31 . Robert III de La Ménardière, chantre de la Sainte-Chapelle de Paris et Abbé de Sainte-Colombe, était neveu du précédent qui lui céda le prieuré de Sainte-Barbe, dont à son tour il se démit en faveur des jésuites de Caen le 30 décembre 1607, concession qui fut approuvée par ses chanoines en 1609.

L'Abbé de Boulogne, qui depuis le concordat fut évêque de Troies et qui fut exilé à Falaise en 1811 par l'empereur Napoléon, avait été en 1778 enfermé à Sainte-Barbe-en-Auge lorsqu'il était interdit de la prédication par Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, à la mort duquel l'interdiction fut levée et Boulogne sortit de Saint-Lazare où il était en retraite après sa sortie de Saint-Barbe.

Les guerres de religion, ayant causé beaucoup de mutilations à l'édifice, la décision de le vendre comme bien national et de démolition (carrière de pierres) est prise le 26 novembre 1790. Les chanoines réguliers de ce prieuré quittèrent leur maison en 1792 : Jean-Baptiste Le Christ, son dernier prieur et curé de Mézidon, était alors à leur tête. Il refusa de prêter serment à la Constitution. Il fut donc arrêté et enfermé aux Carmes de Caen puis relaché en 1794. Il partit alors en Angleterre en 1795, revint en 1799 et mourut en le 8 mars 1809 au Breuil, à peu de distance du couvent. Il est enterré dans le cimetière de la commune du Breuil (autour de l'église du Breuil, commune rattachée à Mézidon en 1848). On raconte qu'il se rendait souvent à pied méditer sur les ruines de l'abbaye.

Les acheteurs détruisirent l'église et tous les bâtiments sauf la grange aux Dîmes et le dortoir des moines.

Tombe_prieur_lechrist 

Quelques maisons de la ville de Mézidon, seront construites avec des pierres provenant de l'Abbaye et, en 1808, à sa construction, l'église Notre-Dame (à Mézidon) recevra deux cloches, les reliques de la sainte et une statue en bois la représentant. Le portail actuel de la ferme est reconstruit sur l'emplacement de l'ancien et il subsiste deux bâtiments : La grange aux Dîmes et un bâtiment de la ferme appelé "dortoir des moines".

Sculpture_trouv_e___Ste_Barbe

Médaillon sur une clef de voûte venant de Ste-Barbe et il semblerait du XIIIe siècle. La provenance est certaine, mais il n'est pas sûr qu'il ait appartenu à la voûte de l'église. Il pourrait provenir du cloître ou d'une autre dépendance du prieuré. Il représente un homme, affourché sur un âne et portant un sac sur sa tête. Le costume du personnage est intéressant. Il porte des gamaches, espèce de guêtres qui étaient en usage dans nos campagnes.

Source :
- Histoire de Lisieux par M. Louis du Bois. 1846.
- Statistique monumentale du Calvados, par M. Arcisse de Caumont. Tome V. 1867.
- Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen, par M. L’abbé de la Rue. Tome II. 1862.
- Statistiques routières de la Basse-Normandie, par M. Arcisse de Caumont. 1855.
- Mézidon-Canon et ses environs, vie et images du passé. Ville de Mézidon. 1991.

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Commentaires
M
la maispon de mes voisin et contruit en pierre de l'abaie dans le lavo matique il ce son separet dans l'autre mais il ce son aussi ceparet parce que dans l'abaie il y a eu des meurtre donc les maison enter
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B
Un acte notarié du 10-11-1791 mentionne l'abbaye de Sainte Barbe-en Auge comme voisine limitrophe de mon ancêtre Nicolas Bence de Percy.<br /> Elle ne semble pas encore détruite à cette époque.
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M
Oui, Félicitations pour ce travail de recherche, bien expliqué! Bravo!
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P
Bonjour, Félicitations pour votre site sur l'abbaye de Sainte Barbe et le travail que cela a necessité...<br /> Je fais actuellement des recherches sur l'église de Cesseville (27), dont Sainte-Barbe-en-Auge avait le patronage depuis le XIIIè siècle, et je suis "tombée" sur votre site. L'objectif de notre association est de valoriser l'église pour pouvoir mieux la sauvegarder. L'association est très jeune (2 ans) et elle a encore beaucoup de travail à faire...<br /> Très cordialement<br /> Pauline Queille
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