Article paru dans le Ouest-France
Article paru dans le Ouest-France du mardi 31 juillet 2012
"A la grande époque des bains de mer, plusieurs générations de citadins en route pour les stations balnéaires du Calvados et de la Manche se sont amusées du nom de la gare de Mézidon. Il ne fallait guère d'imagination pour entendre le verbe « mettre » à l'impératif, un pronom personnel en guise de complément d'objet indirect et un adverbe : « mets-y donc ». Libre à chacun d'imaginer quel pouvait être le complément d'objet direct. « N'écoutez pas, mesdames », aurait dit Sacha Guitry !
Plusieurs cartes postales humoristiques vendues aux touristes ont à leur tour joué de cette homophonie. On peut en admirer quelques-unes sur le « blogzine » de l'association d'histoire du canton de Mézidon-Canon (mezidonhistoire.canalblog.com). L'une d'elles a pour légende : « Je quitte une femme de Carentan, je m'approche de Lizon, je remonte jusqu'au Molay... ». L'histoire se finit à Mézidon, comme de bien entendu ! Et il faut croire que la grivoiserie n'est pas passée de mode, puisque Mézidon-Canon est l'une des 1 274 localités répertoriées sur le site commune-burlesque.com, aux côtés de Triqueville ou de Bourg-la-Reine.
Un jeu de mots qui a inspiré bien de poètes et de chanteurs. En tout cas, le nom de Mézidon (qui vient, faut-il le rappeler, de la « maison d'Odon », baron du XIe siècle) n'a décidément pas fini de faire sourire et d'être tourné en ridicule. Un seul conseil à donner à ses habitants, sous forme d'anagramme : « Dominez ! »"
Source : Ouest-France du 31/07/12